En pleine rechute silholienne, je googlise au hasard et tombe sur cet extrait about Frontier, tiré d’un essai sur le conte (pas lu), qui je pense contient une belle erreur, et un superbe contresens. Que je soumets à la lampe des avis Vertigineux :
« Enfin, la fratrie touche également les sexes opposés. Dans « Runaway Train », deux descendants de parents différents soudent leur effort pour rester unis. Gift et Need, un changeling et sa soeur adoptive, se dirigent contre vents et marées vers l’ouest, vers Frontier. Contrairement aux parents humains qui se disposaient à abandonner Gift dans un orphelinat – clin d’oeil donc, de l’auteur aux problématiques actuelles des enfants fugueurs, ou des enfants abandonnés qui explique que « les vieilles légendes ont resurgi » – les Fay du royaume de Frontier sont prêts à accepter la différence : « tu n’es pas une humaine. Tu es sa soeur. Pour nous c’est tout ce que tu es, et ça nous suffira ». Et Gift de conclure, « ce qui fait de nous des frères, ce n’est ni le sang versé, ni le sang partagé. C’est l’amour ». L’enfant-cadeau a enfin reconnu, le besoin de Need. Dans « La loi du flocon, l’union avec sa soeur disparue est tellement forte que, face au courroux de la Femme des Neiges, le poète Seppen se fera protéger par le fantôme de cette même soeur jumelle. Une soeur, sous les traits de laquelle, il rencontrera son âme jumelle, son double, sa « Kamen » : « nous sommes », dira-t-il, « une partie l’un de l’autre. Deux moitiés d’âmes… ». Thématique du double juméllaire, du sosie fantastique qui débouche sur le mythe parfait de l’androgyne. Peut-on décrire au mieux, la complétude des rapports fraternels ? (…)
Je n’ajoute pas les notes ni la suite (et je suis bien frustrée de ne pouvoir lire la page suivante !), le lien originel est ici :
Google books – D’un conte à l’autre, d’une génération à l’autre – Catherine d’Humières dir. – p.268
*
EDIT DE DEUX ANS PLUS TARD : suite à une récrimination un peu perplexifiante (voir les comm’), et histoire d’éviter les confusions, l’analyse ci-pointée est de Mercedes Montoro Laraque, et Catherine d’Humières a dirigé l’ouvrage, mais se dit non responsable du contenu de cet article-là (au moins, je ne sais pas pour le reste). Voir avec les intéressées pour plus de précisions, et/ou plus bas pour en discuter… Je stoppe là l’Edit et je reprends le fil.
Et, une fois de plus, Hel’ a raison en reprenant une antienne érodée en ces lieux : de temps en temps, faut cliquer, aussi ;)
Et encore après… EDIT du 03 02 2012 : comme demandé (et comme vous comprendrez – ou pas – à la lecture des commentaires ci-dessous), j’enlève donc le tag ‘Catherine d’Humières’ à ce billet, afin que l’on ne puisse plus remonter jusqu’à la responsable éditoriale en parlant de ce billet, de cet article, de ce livre, etc. Et autant pour les positions qui resteront vacantes, et les questions, béantes.
Comprenne qui pourra !
*
Bon ! Outre les virgules étrangement placées, et le fond de l’affaire qui est interprété à l’envers -à mon sens, voici les éléments qui ont fait un gros BIP dans ma ptite tête :
=> parents différents ? N’est-ce pas une confusion avec l’histoire de Blue et Zelda/Lilly ?
=> sur « les fay qui sont prêts à accepter la différence », euh… l’auteure du chapitre l’a-t-elle vraiment vu de façon aussi simpliste ? Réductrice ?
=>et *surtout* : ce n’est pas Gift qui dit cette phrase mythique, c’est Rain !! Arg. Ce qui change totalement l’interprétation qui suit ; no comment sur ça, d’ailleurs. (si je pouvais lever mes virtuels yeux au ciel…)
(De plus, il faut pas être nouille quand même, étant donné que Gift n’a pas lâché un mot de tout le récit, et que ses premiers mots rocailleux sont pour sa sœur, et certainement pas une belle grande phrase comme celle-ci. ça me paraît complètement incohérent. Et il manque la fin de la citation…)
=> concernant « La loi du flocon« , je sens l’enfumage aussi mais il faut que je le relise, cela fait longtemps…
Et donc the questions are :
Auriez-vous par hasard eu connaissance de ce bouquin ?
Que penser de ces visibles bourdes ?
Et s’ensuit : c’est moi ou… il se trouve, s’il faut, il se trouve toute une tripotée de gentils lecteurs qui sont effectivement fans de LS (en l’occurence) mais qui ne comprennent pas vraiment ce qu’ils lisent ? Ou bien, possiblement bien sûr, ce serait ma lecture qui serait à l’ouest ?
(question subsidiaire : êtes-vous autant en manque que moi ? ^^)
Ah ! Voilà qui m’a écorché l’œil, tiens. La référence au livre que j’ai pu trouver est là, mais j’avoue que je traîne un peu la patte pour me ruer dessus, fut-ce pour la curiosité de lire la suite…
En continuant de fouiller, il est aussi question, un peu, de Frontier, avec une interprétation sensiblement plus juste, dans ce volumineux article sur la fantasy urbaine (milieu de page, faut scroller).
Et enfin, rions un peu, pas méchamment mais un peu tristement en revanche, avec cette mini-chronique de la Sève, un livre « pas toujours facile à comprendre », et farcie en peu de lignes d’étymologies ahem.
Concluons… Ce n’est pas l’introduction, dans cette Clef de Fa, que j’aurais souhaitée pour aborder et parler un peu de l’oeuvre de Léa Silhol, mais c’est celle qui se présente. Et il y a des jours, il faut que j’en parle. Dont acte.
Une note joyeuse, la (re)chute du moment, où je bascule avec délices :
Ai avalé Musiques de la Frontière en deux soirs, la semaine passée.
Ai enchaîné sur Conversations avec la Mort, fini en pleine nuit insomniaque. (Et… que ce recueil me touche, et d’une façon si particulière).
Suis dans les premières pages liquides de la Tisseuse.
Ai au passage prêté sa première version (Contes de la Tisseuse, chez Nesti), fait une énième fois des incursions en Ghost et au Palazzio Bianco, listé les quelques nouvelles encore manquantes, réfléchi au prochain refuge pyrénéen où laisser un Oxy-book, et entraîné à user nos yeux sur les google-earth et autres cartes de parcs nationaux, à la recherche de vous savez quoi, en la douce compagnie d’une certaine Deedlot.
Et ça fait du bien :)
(Et… avant le 5, I know ^^)
Ah, mais c’est pas comme ça que je vais boucler mes trucs urgentissimes, pauvre de moi, si tu viens agiter de pareilles tentations de conversation sous notre nez :) (encore ! encore !)
Alors pour l’article, non je ne connaissais pas, et c’est vrai qu’y a l’air d’y avoir, au vu du passage, des confusions/réductions qui invitent à prendre le tout avec des pincettes (yep, le « changelin et sa soeur adoptive », les paroles attribuées à Gift, ça fait un drôle d’effet O_o et quant au fait que Seppen se fasse « protéger par le fantôme de sa soeur jumelle », hum, c’est un tantinet plus subtil que ça, quand même…)
(quant aux thèmes abordés dans ces nouvelles, « Runaway Train » en particulier, je les ressens comme largement plus, et plus essentiel, que de simples ‘clins d’oeil’, hum)
C’est vrai qu’on a parfois des surprises quand on cherche à découvrir les regards d’autres lecteurs sur les oeuvres qu’on aime (je me rappelle encore l’hallu à la lecture d’une chro de Khimaira sur AH, où il serait question, apparemment, dans ce bouquin, du temps où les Cours étaient trois et s’appelaient des Clartés, respectivement nommées Lumière, Ombre et Seuil O_° – et no comment sur l’étymologie allemande du terme d’Unseelie dans l’article que tu mentionnes, c’est sûr que cette division en cours seelie et unseelie est trrrès ancrée dans le folkore germanique… Bon bref.)
(Remarque, pour être honnête, je me suis déjà payée la honte de ma vie sur une confusion de bas étage comme ça. Le clavier qui rippe mystérieusement, et paf, le cimetière du Père-Lachaise devient celui de Montmartre dans ma m’tite chro des Contes du Vagabond, aich – alors que dans ma tête c’était très clair qu’il s’agissait du Père-Lachaise, je voyais bien le décor, l’ambiance et tout. Rien qu’à y repenser j’ai envie de prendre pelle, pioche et carte de Sibérie… Gnii, la honte :D)
(et remarque, moi non plus je ne comprends pas tout une fois plongée dans certains bouquins – raison de plus pour y revenir, et avec fascination ^^)
Et bonne chute, donc :) Perso je suis en oscillation constante, again & again & again, de Musiques de la Frontière à Fo/vea and back, et j’ai très envie aussi de me choper un moment only SG/GN/AH/et-que-tout-le-reste-aille-se-faire-voir, raah ! Et euh, chais pas pourquoi mais le rêve dont on parlait ailleurs m’a donné très forte envie également de retourner faire un tour du côté d’Isenne *_*
Bon, et je farfouille aussi pas mal dans les anthos en ce moment… je me garde deux de mes favorites, Traverses et la sublime Doubles & Miroirs, pour le prochain moment de grâce (et de répit) qui se présentera :)
(tiens, par curiosité, c’est lesquelles les nouvelles manquantes pour toi ?)
Et niveau adoption… après grande discussion bien passionnée comme j’aime avec un collègue sur les oeuvres belles z’et marquantes de la littérature, et le génie en particulier de Tolkien, voilà qu’il me demande innocemment si je connaîtrais un auteur d’une aussi belle envergure dans le paysage de l’imaginaire actuel… je crois qu’il ne sait pas ce qui l’attend, le pauvre ^_^
Bon, je file. Belles explorations à toi ! (oui c’est facile comme souhait ^^)
:))
Pardon pour le temps volé, je savais que ce serait tentant mais je n’ai moi-même pas pu résister ! ^^ »
Comme je ne résiste pas à poursuivre dès ce matin…
(bien qu’en fait, nulle urgence, on aie le temps ; c’est juste l’envie qui toque à la porte :P)
Alors, concernant le « clin d’oeil », yep, même réaction ; en repensant à cet « essai » j’ai vraiment l’impression que pour ce genre de littérature « universitaire » ou quasi, n’importe quel bouquin pourrait faire l’affaire, pourvu qu’on le lise à moitié, sans comprendre, et en faisant des citations carrément à contre-sens…
Y compris pour l’aspect sociologique, d’ailleurs.
Son truc d’enfants fugueurs, là, n’est pas du tout étayé, argumenté, ni rien (et de fait, je voudrais savoir en quoi c’est davantage une « problématique actuelle »).
Pour Khimaira. Il s’agit peut-être du numéro qui contient la nouvelle Passing By ?
Si c’est le cas, l’auteur de la bourde a encore moins d’excuses puisque c’est précisément la nouvelle faite-exprès-pour saisir la structure et le fonctionnement des Cours :-/
Il est vrai que ladite structure n’est pas simple, et change au cours de l’historique, etc, cela dit Passing By avait pour cela le mérite de la clarté, sans mauvais jeu de mots ^^
J’avoue que les annexes d’Avant l’Hiver sont d’une aide précieuse…
Ainsi que le lexique/glossaire présent à la fin de S&G et G&N, où –et là il n’y a pas d’excuse à faire la bourde quand on chronique précisément S&G– les termes Seelie et Unseelie sont bien posés par bénis et non-bénis !
Traduire cela par « sans âme », au mépris des annexes et qui plus est des personnages (yeux au ciel à nouveau), ça me fait un peu mal de lire ça. A-t-elle tout bonnement confondu seel et soul ?? (Pétard, si c’est ça… on ne sait si o_O ou :D)
Dès que j’arrive à La loi du flocon, je commenterai à nouveau –mais je n’ai pas trop envie de reprendre cette chère Tisseuse dans le désordre, encore quelques pas :)
Pour Montmartre… :D oui j’imagine comment tu as dû te sentir ! Personne n’est à l’abri de se planter un coup, c’est clair (et je crois de même avoir écrit un certain nombre de bêtises lors de mes chroniques éparses, emportée par la fougue plus que par la relecture ^^)
Après, pour l’article présent, on est bien au-delà de la simple boubourde, j’ai envie de paraphraser Lofofora pour résumer : « tout / est / faux ! » :D
Quant à Isenne… Ah, voir Isenne et mourir :)
C’est vrai que ton rêve avait cette touche élégante, et du verre ouvragé :)
C’est vraiment un de mes cycles préférés (mais heureusement qu’il n’y a pas à n’en choisir qu’un), celui dont j’espère toujours qu’il puisse se développer encore, ainsi dans une moindre mesure peut-être (mais quand même) que celui de Nevermore…
Pour ces deux cycles, on tourne autour de quelques nouvelles de haute volée, et de longues rêveries… (il faut dire aussi que la semaine vénitienne de l’an passé a contribué à me rendre encore plus accro de cette ambiance indescriptible !)
Et puis, il se trouve que « Là où changent les formes » est toujours restée un peu ma favorite entre toutes, quasi la première de tout LS’ que j’ai lue alors.
Et pour moi ce récit reste « Isenne » complètement, il représente un peu les autres textes manquants… (voir plus bas)
(il y avait uniquement eu « Sous l’aiguille » auparavant, dans un Elegy, que j’avais bien aimé, et à laquelle j’ai toujours repensé régulièrement, confusément, à cette voix entendue nulle part ailleurs…)
Et j’en arrive aux nouvelles manquantes, avant d’être définitivement à la bourre ^^
==> Sur Isenne justement, « Lumière noire », qui est dans l’antho French Gothic — je suis passée cinquante fois devant cette antho, si j’avais poussé jusqu’à ouvrir le sommaire, ce serait réglé depuis longtemps…
N’en connais que des bribes donc, une histoire de miroir immense, des Claro et Oscuro en scène, une robe qui ne sied pas… Et une méchante envie de lire enfin ce texte ! ^^
Priorité = strong.
Trouvable = easy.
==> deux anciens textes parus dans des fanzines : Bref entretien, dans Requiem, et Indélébile, dans Chasseurs de rêves, le tout autour de 2000 ou avant (je me base pour mon petit tableau sur la liste exhaustive sur ghost.U)
Priorité = moins strong ^^
Trouvable = moins easy !
==> Lithophanie, dans un Khimaira de 2002. (pinaise il m’en manque, tout de même)
==> A moitié malade des ombres, dans les Chevaliers sans nom. Alors pour celle-là, gros doute : je suis persuadée de l’avoir lue ailleurs, et la formule m’est trop familière, mais peut-être est-ce dû aussi à l’exergue du site, aux articles sur Tanith Lee…
Donc il faudrait que je la récupère histoire d’être sûre ^^
==> Trois fois. Priorité number ouane ex-aequo ! Dans un Fictions (je n’ai que celui des Noëls Electriques, de fait). Même sensation de l’avoir déjà croisée, qui ne repose sur rien de tangible…
==> et enfin un texte nommé Magickal paru dans la Liberté de l’Est en 2005. Celui-là si je l’attrape, j’aurai une médaille en chocolat je crois :D
Voilà ! Je file. Thx de ta chouette réponse, et d’avoir cédé à la tentation de discuter au coin du feu… Belle journée girl :)
Hey again :)
(Replongée en tentation, le planning serre les dents, mais Wilde approuve d’un sourire gourmand – donc tout est bien ^^)
Yep, j’ai souvent ce feeling avec la littérature universitaire qui n’a jamais trop de scrupule à faire plier le texte aux besoins de ses démonstrations, brrr (souvenir de grosses chamailleries à l’époque avec ma directrice de mémoire qui aurait bien aimé me faire voir de la morale chrétienne un peu partout dans l’oeuvre de ce génie d’Apulée, humph). Une des raisons de ma désaffection pour la fac de lettres que je fréquentais, cette façon d’utiliser les oeuvres…
(et pour l’article dans Khimaira, c’était plus tard, pour la parution de « Avant l’Hiver » – qui offre pourtant pas mal de pistes et docs pour saisir cette structure des Cours, comme tu dis)
‘Fin bref. Pour en revenir à ce qu’on aime, un peu en vrac :
« A Moitié Malade des Ombres » a été republiée dans Avant l’Hiver, donc tu l’as effectivement lue ailleurs :)
Pour « Là où Changent les Formes », ma première incursion/immersion en Isenne… ah, je garde un souvenir carrément émerveillé de cette lecture-découverte – je me rappelle avoir marqué une longue pause à la fin du premier paragraphe, le temps de savourer cette vision initiale, comme on se perdrait dans la contemplation d’une cité que l’on portait dans son coeur avant même de l’avoir vue…
// tiens je fais un aparté : je suis en ce moment dans une antho de Vera Nazarian bâtie autour du sentiment de wonder, d’émerveillement. En parlant de la nouvelle – de Tanith Lee – qui lui a inspiré la création de l’anthologie, elle évoque une certaine résonance ressentie à la lecture, « a lingering emotional haunting, a sweetly painful sense of loss of something I’ve never had in the first place »… et je crois que certaines visions de l’univers silholien, pour Isenne notamment, éveillent quelque chose d’assez similaire, même s’il est dur de cerner d’une bête définition ce ressenti (et c’est au passage une ébauche de réponse à ta question sur le manque ;) – même si c’est plus compliqué que ça, j’ai aussi ce feeling assez indéfinissable que certaines oeuvres de LS ont été à la lecture une de ces grâces précieuses et rares qui marquent, et dont une vie entière ne suffirait pas à épuiser la lumière, l’émotion émerveillée, le bouversement. Toujours cette impression, cet étrange mix, en ouvrant les livres : de toujours toucher Frontier, As-Coron, Isenne, pour la première fois, et en même temps de voir flotter à l’horizon la vision de something that feels like home. The wonder… ) //
Bon, j’ai un peu perdu le fil, mais tout ça pour dire que je partage pleinement ce ressenti de nouvelles « de haute volée, et de longues rêveries » – et « Trois Fois » en fait partie, toi qui aimes Isenne il faut que tu la lises, yep ! :-) splendide, inspirante, importante pour la compréhension de ce monde – et belle comme tout, spirituelle, toute imprégnée de mystère, de sacré et de merveille. Ciselée comme une oeuvre d’Artisan – c’est une impression qui me coupe les pattes à chaque fois, ça : comment le style même des nouvelles iseniennes porte en lui le feeling de ce qu’est la cité, comme une part de son essence. Wow.
Et je me suis bien pris les pieds dans mon fil perdu, là, je crois :D Bon, je retourne bosser… Au plaisir, toujours, de te croiser dans ces univers aimés, miss ! :-)))
Hey-re-hey ^^
Ah, voilà. Thx des précisions :) …et si je ne me débrouille pas trop mal je devrais arriver à capter au moins French Gothic prochainement, si pas encore bazardé ; pour le Fictions je vais voir à le commander. (il me reste heureusement un bon paquet livresque-tentateur pour patienter ^^)
Sur la fac et les tordeurs de mythes… Yep. Caler de l’allégorie partout, et pas la bonne. C’est bien ça qui est critiqué, à raison, par des auteurs comme Tolkien (et une certaine LS, de fait). J’ai mis un de ces temps à comprendre ça ! …
About le wonder feeling que tu évoques et cites… OUI. C’est *exactement* cette sensation diffuse, ineffable, incernable et pourtant tellement *vraie* et tellement pétrie de nostalgie reconnaissante, ou je ne sais comment dire… Ce truc de ressentir « mais oui, c’était cela, comment a-t’on pu oublier, refouler… » ce sentiment d’enfance, un peu, aussi. Comme un retour du refoulé version magique –et non glauque.
Une grâce, oui. Une connexion. Et une sacrée dose de gratitude, dans ces moments-là, envers celle ou celui qui a ouvert pour nous cette Porte. :)))
« Ciselée comme une oeuvre d’Artisan – c’est une impression qui me coupe les pattes à chaque fois, ça : comment le style même des nouvelles iseniennes porte en lui le feeling de ce qu’est la cité, comme une part de son essence. Wow. »
Oui. Le fond et la forme, la trame. Quand je pense que d’aucuns ont pu lui reprocher d’avoir une plume, un ton, un style… ça me laisse songeuse. Car ce (ces !) style est tellement fondamental, structurel, dans cette oeuvre-là, comment pourrait-on imaginer les textes-trames-tissus sans ça, sans le fil, sa couleur et son grain… Mystère. :)
Bon moi j’ai bien suivi ton fil perdu, et je suis toujours heureuse de pouvoir partager avec toi ces petites discussions en terres aimées, thx d’être là, à fils perdus :))
Je regrette que vous n’ayez pas pris la peine de vérifier les sources et d’en savoir plus sur l’ouvrage que vous démolissez ainsi.
L’article « incriminé » (« Réécrire les contes aujourd’hui : Léa Silhol ou le réenchantement générationnel ») est de Mercedes Montoro Araque, de l’Université de Grenade.
Il se trouve dans un ouvrage COLLECTIF auquel ont contribué vingt-quatre auteurs différents sur le thème de l’intergénération dans les réécritures de contes.
Je ne suis que la directrice de publication de cet ouvrage même si je suis également l’auteur d’un article dont j’assume l’entière responsabilité… mais pas sur Léa Silhol !
Bonsoir,
Tiens, voilà que ce billet remonte en surface dix-huit mois plus tard.
Merci de votre précision.
ça ne change pas le contenu de l’article.
Et donc ça ne change ni mon propos ni mes questions.
Et question responsabilité des ouvrages que l’on dirige… on pourrait en discuter. De fait, je n’ai pas compris, il y a une petite ambiguïté dans la phrase : vous assumez votre article mais pas les articles voisins dans le livre que vous avez dirigé ? Ou vous assumez la responsabilité de tout l’ouvrage excepté sur cet article ?
Dans les deux cas, me voilà un peu perplexe.
…Sans compter que vous n’auriez sans doute pas eu besoin de me dire de vérifier mes sources si vous aviez vérifié les vôtres en amont, à savoir, si vous aviez relevé les bêtises qu’il y a là-dedans – parce que si je ne m’abuse, le texte dit bien ce qui est cité ici, vous ne remettez pas ça en cause.
…Et sans compter que question démolition, eh bien je me relis et je me trouve plutôt gentille, pour une fan extrémiste et pointilleuse. (En plus il est rarissime que je dise vraiment du mal d’un bouquin ; c’est dire si cela augmente d’un coup la valeur de la critique.) Alors c’est comme pour René, comme pour d’autres (private, pas grave), je me contente de répéter ma question initiale : que penser de ces bourdes ?
(Bon, bah déjà on sait dorénavant que ce n’est pas la faute de la directrice littéraire, elle n’y est pour rien… Ahem)
Ce qui sous-entend bien sûr : que peut-on faire d’un article d’analyse littéraire qui se base sur des références fausses ? Ainsi que : est-ce qu’un article X d’un auteur Y dans un ouvrage collectif peut remettre en question la crédibilité des autres articles ? Ou non ?
Vous venez ainsi d’ajouter une troisième question, ou piste, celle de la responsabilité des directeurs littéraires.
Elle est passionnante.
(Pas ce soir malheureusement, mais vous tombez mal.)
…Et puis, attendez, je me rerelis et je ne vois nulle part que je vous mets personnellement en cause, en plus, pourquoi s’énerver comme ça si vous ne vous sentez pas concernée ? Perplexe encore je suis.
Bon allez, je ne vais pas m’éterniser, c’est mon anniversaire et j’ai des contractions.
Alors je termine juste sur le reproche, justifié, de ne pas avoir poussé plus loin l’investigation sur l’auteur de la chose : il se trouve que ce genre de grosse coquille pas belle, et carrément irrespectueuse pour le texte analysé, ne me donne pas, mais * pas du tout * envie d’aller se fendre d’une commande en librairie pour aller vérifier que, ouais, c’est vrai, c’était bien une connerie et j’ai payé pour être sûre de ce dont j’étais déjà sûre.
(J’ai préféré demander d’autres avis, histoire de croiser les avis et les interprétations sur ce texte. Bon, visiblement je ne suis tombée sur personne qui aie lu l’article, ou personne ne m’est tombé dessus – sauf vous bien sûr. Ou qui m’aie signalé avoir acheté le livre pour étayer tout ça. Mais je ne demandais pas mieux que de lire d’autres avis de lecteurs, c’était même un peu ma demande, de fait, dans le billet. Bref)
Parce que si ce n’est pas plus mon genre de ne pas citer mes sources que de plomber un livre, c’est précisément que quand je fais ça, j’ai une raison – bon sang, j’ai même dû pondre ici même un laïus entier où j’expliquais, et j’étais pas en majorité, qu’on perdait du temps à dire du mal des livres, et que l’oubli était la meilleure sanction ! Et il m’était répondu à juste titre que quand même, parfois ça pouvait éviter à d’autres un achat qu’ils pourraient regretter ensuite…
…Voilà qui est donc fait.
Mes copines m’ont prise en défaut, qu’elles en soient remerciées :)
Bien le bonjour à Mercedes Montoro Araque,
Bonne soirée, collective je l’espère. (Et ne criez pas comme ça avec des majuscules, on n’est pas sourds ni imbéciles, et ici on dit bonjour au revoir et on s’essuie les pieds, merci.)
(ah pardon, je retire ce que j’ai dit, votre nom est dans les tags. Qui ont sans doute permis de remonter jusqu’ici, d’ailleurs.
Si vous le souhaitez je peux bien sûr enlever le tag, pour qu’on ne puisse pas faire le lien entre votre nom et ce billet concernant ce livre, aucun problème.)
Oui, je veux bien que vus enleviez ce tag. Merci d’avance.
CH
C’est fait.
Voilà, ce sera un tout petit peu plus dur de faire le lien, maintenant. Bien sûr, comme vous avez dirigé l’ouvrage, votre nom est et sera encore inscrit nettement en toutes lettres sur toutes les couvertures de tous les exemplaires de ce livre, mais là, ça dépasse mon rayon d’action.
Bonne année.
(Ai-je fait part en ces lieux de mon intense perplexité ? Oui ? Ah. Encore une tite couche, alors. Perplexe au carré, je suis. Mais ce petit billet pourra toujours servir de cas d’école !)
… Bizarrerie du soir, bonsoir…
Où l’on retiendra donc que pour paraître traiter sources et informations avec sérieux, il faut jouer de la majuscule, et non glisser plus subtilement un lien hypertexte vers une page consacrée à l’ouvrage, avec présentation de l’éditeur + table des matières.
(le tout doublé d’un autre lien vers la source de l’extrait, où l’auteure de l’article se trouve clairement nommée – ah mais, c’est sûr, il faut cliquer, comme le rappelle souvent la dame des lieux ;))
Autrement dit, la précision que vous venez apporter était déjà parfaitement claire, et personnellement, je ne m’y étais pas trompée à la lecture du billet. A la limite, si vous étiez intervenue pour demander à ce que le nom de l’auteure soit expressément mentionné, histoire de rendre à chacune, auteure et directrice, la part de responsabilité qui lui revient, bon, ça peut se comprendre. Mais quant à la connaissance de l’ouvrage, les clefs nécessaires me semblent avoir été données, libre à chacun de s’en servir pour approfondir selon son désir (ou pas).
(D’ailleurs, petit aparté @amie, j’étais allée consultée l’ouvrage – enfin, l’article – en bibliothèque, du coup, à l’occasion ; je crois que je t’en avais parlé rapidement je ne sais plus
où au juste, sans avoir rien de spécial à ajouter, juste pour confirmer ma préférence et mon respect renouvelé pour le travail d’une Natacha Giordano)
… Me voilà donc surtout perplexe quant à cette réticence que vous semblez manifester à voir votre nom associé à un article dont vous avez dirigé la publication…
(Relecture du matin, chagrin…
consulter*, devais-je taper, ‘j’étais allée consulter’, raaaah >.<
Qui rédige les yeux fermés, s'expose à plus tard se les écorcher – ce sera donc le proverbe du jour.)
(Clair que ça mérite réflexion et questionnement, tous ces points que tu soulignes, Fa' !
En tant que lectrice, personnellement, je sais que je vais toujours de préférence vers des anthologies (je parle d'anthologies, que je connais mieux, plutôt que des recueils d'articles universitaires, moins fréquentés) qui laissent percevoir une implication forte de la part de l'anthologiste. Une passion, & un engagement. Le genre de trucs que l'on sent dans, par exemple, les préfaces, le soin apporté à la correction et à la présentation de l'ouvrage… et ensuite, après parution, dans la fierté que l'on manifeste en accompagnant les auteurs ainsi rassemblés. Mais je ne sais pas si c'est aussi évident à mettre en oeuvre pour les ouvrages universitaires – ayant laissé derrière moi depuis un bout de temps ce milieu dont je ne pouvais intégrer les codes.
& d'ailleurs on ne s'éloigne guère de la source de ton billet, puisque l'exemple parfait de ce type de directeurs littéraires, ben ce serait une certaine Léa Silhol ^_^ Voilà. L'engagement éditorial qui fait que ce n'est pas anodin, que telle oeuvre ou tel article ait été publié dans tel ouvrage dirigé par Un(e)tel(le), au contraire, que ce nom-là du directeur soit déjà un gage de qualité, une promesse de passion.
J'aimerais en dire plus parce que le sujet, de fait, m'intéresse beaucoup, mais le temps tic-tacque trop vite à mon goût, je file !
Une belle journée à toi, dear :-*
Yep, merci de ton regard toujours clair, Hel :)
…Bien vu, je n’y ai pas pensé hier soir – dans mes propres brumes moi aussi, et ai répondu à chaud, erreur fréquente de ma part – mais je vais modifier de ce pas l’intitulé de l’hyperlien, avec un petit « dir. » pour que tout le monde soit content.
…Et en fait ça fait même presque deux ans d’âge pour ce billet, je l’avais un peu rajeuni !
Sur la question suivante, oui, topic passionnant, c’est vrai. Pas énormément de temps non plus pour ça, mais juste, comme tu t’en doutes, je te rejoins à fond sur le sentiment d’un travail de qualité d’un anthologiste, ou pas, et sur un exemple silholien & giordanesque que nous connaissons bien pour avoir décortiqué, arpenté dans tous les sens, savouré et lu et relu les books collectifs (la minuscule n’est là que par désir de cohérence, du coup ;) ) qu’elles ont dirigé.
En attendant de trouver du temps caché dans les coins, Bises chassé-croisé ^_^