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Toutélié, n’est-ce pas ? Et bien voilà : aujourd’hui, occupation & pollution. Dans cet article de Mondialisation.ca, des écologistes palestiniens, israéliens et jordaniens tirent la sonnette d’alarme sur l’assèchement prochain du fleuve Jourdain, fleuve historique qui a comme un goût de sel, et qui risque fort de ne plus appartenir qu’à l’Histoire.
A lire ici :

DES ECOLOGISTES LANCENT UN CRI D’ALARME POUR LE FLEUVE JOURDAIN

Au passage, j’ai découvert ce site via René Naba, dont j’ai eu le grand plaisir d’assister à la conférence cette semaine, de lire un de ses ouvrages à la lecture hallucinante « Des bougnoules aux sauvageons : voyage dans l’imaginaire français » en attendant d’attaquer « Aux origines de la tragédie arabe« .
Cette rencontre avec ce grand monsieur dynamique et radical (voir plus bas pour ce terme), ayant été reporter de guerre et envoyé spécial pendant 40 ans au Proche-Orient, a été incroyable, stimulante, éclairante, et d’une richesse nécessitant un certain temps de digestion sur la complexité de la géopolitique internationale… Enfin, pas si complexe que cela si l’on accepte de décaler son regard et de se tourner, très judicieusement, vers l’histoire de France, l’histoire de l’Occident et de son passé colonial inguérissable.

Dans la même veine, je commence le Gresh « Israël, Palestine, les raisons d’un conflit« , que j’avais en attente, et je constate que les sources historiques et les racines des décisions politiques y sont pareillement décortiquées, à commencer par la promesse Balfour de 1917 – je ne crois pas avoir jamais entendu parler de cela en cours d’histoire !

Et je dois encore à René Naba, outre d’avoir signalé son blog d’informations que je mets dans mes links, d’avoir éclairés nos lanternes sur une certaine définition, qui sonne souvent comme péjorative alors qu’en fait… Voici :

« Radical, cela veut dire quoi radical, cela veut dire étymologiquement : prendre les choses par la racine. Etre radical, c’est ça.« 

Voilà.
Voilà où je me reconnais complètement. Dans mon boulot, dans mes idées, dans mes chemins.
Ainsi ce n’est plus à mes oreilles une insulte (transcrite comme telle par tous les médias quotidiens) mais comme une démarche logique, cohérente, et qui utilise la raison au lieu de l’annihiler.
Et ça fait du bien à entendre :)

 

A travailler avec des enfants, je commence par eux : Askarkids est le livre-résultat d’un atelier photo réalisé par les enfants du camp de réfugiés d’Askar. Souscription ouverte, et petit prix (15 euros au lieu de 20, port non compris) jusqu’au 15 juin.
Pour feuilleter et/ou souscrire, c’est là :

ASKARKIDS – Editions de Juillet

Et en voici la présentation :

Le projet d’ateliers photo avec les enfants du camp de réfugiés d’Askar, en Cisjordanie, est né de la collaboration entre le photographe François Legeait, auteur de « Palestine 141 » (Editions de Juillet, 2008), et les fondateurs du centre social du camp.

Agés de 9 à 15 ans, la plupart n’avaient jamais tenu un appareil photo. Ils ont appris à prendre leur temps, à poser leur regard, à dégager du sens. Un travail où il est question de perspectives qui ne sont pas uniquement graphiques…

Armés d’appareils de récupération, d’une énergie intarissable, et d’une immense envie de dire, dix-neuf « Askar kids » témoignent ici de leur quotidien, en même temps que d’étonnants talents de photographes !

EDIT : lien vers la critique que j’en ai faite sur Babelio.


*

& autres nouvelles… de Palestine donc.

Dans le flot des articles et réactions qui sont exponentielles (en nombre) depuis lundi, je retiens cet impeccable article, net, précis, sans appel, d’Alain Gresh sur son blog Nouvelles d’Orient, chez le Monde Diplo. J’ai eu l’occasion de dire rapidement que je venais d’acquérir l’édition actualisée de son « Israël, Palestine, vérités sur un conflit », j’en dirai plus dans un billet livresque. En attendant :

ISRAEL, L’IMPUNITE JUSQU’A QUAND
– par Alain Gresh – Nouvelles d’Orient
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